LA SITUATION DU MALI MERITE UNE LONGUE ANALYSE
- Un Coin Du Sahara
- 19 août 2020
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 oct. 2020
Brièvement, c'est la croisée des chemins.
Tout est possible : sombrer ou rebondir, optimiste, la deuxième alternative me convient.
Il faut rappeler qu’un coup d'état n'est jamais une solution. C’est peut-être pour cette raison que les forces armées ont laissé traîner le face à face politique entre civiles du pays. Malheureusement, ce face à face a perduré et tendait à déstabiliser davantage le pays.
Coups d'État et rébellions à répétition, à la longue, pour certains, le Mali apparaît comme un pays en train de disparaître.
Blocus, restrictions des libertés, rétablissement du pouvoir déchu qui sont proposés ne feront que refermer la plaie sans la guérison. Le Mali est à son énième coup de force mais la solution n'est pas arrivée.
La sécurité ne peut être retrouvée qu'à travers l'engagement de tous les citoyens. Il faut stabiliser le pays et s'attaquer aux questions de développement.
Ceux qui s'intéressent à ce pays doivent nous accompagner afin que nous ouvrons la boîte à pandore entre nous maliens, afin que nous puissions nous parler franchement ... nous remettre en cause pour avancer.
Le problème du Mali nécessite la mise en place d'un front intérieur solide pour décrisper les tensions sociales et évoluer vers une meilleure cohésion sociale.
(J’en conviens, plus facile à dire qu'à faire.)
Les pistes qui favoriseraient cette alternative :
1. Contenir la poussée djihadistes : la base un plan Marshall - militaire (objectif, résultats, moyens, durée, zones géographiques) fait de composantes pour chacune des parties qui seront impliquées. Les parties à impliquer dans l'exécution de ce plan Marshall sont celles déjà présentent : l'armée malienne et groupes armés signataires du pacte national avec l’appui de la communauté africaine et internationale (déjà toutes les forces présentes, voir leur renforcement). L'évaluation de l'exécution de ce plan doit être fait en permanence par la société civile (nationale et locale) et les parties prenantes (partenaires).
2. Les officiers (CNSP), dans un gouvernement de techno, sont bien accompagnés pour organiser les élections générales crédibles, transparentes et inclusives dans les plus brefs délais. L'urgence serait aussi de vérifier les contours , les conditions et les ouvertures constitutionnelles d'un tel pouvoir d’exception, soit-il de transition.
3. Quelques actions politiques qui pourraient faciliter la réalisation des conditions de ce processus de stabilisation et de bon fonctionnement par un gouvernement provisoire sont :
Un contrat social entre les partis politiques, la société civile (toutes composantes) pour entamer la préparation de discussions inclusives sur la constitution, la refondation de l'état, la poursuite de l'application de l'accord d'Alger. Un cahier de charge élaboré par les représentants de la société civile est utile pour ce faire.
Un gouvernement de mission composé de techno pour répondre aux besoins élémentaires et urgents des maliens sur la base d'un cahier de charges. Ce cahier sera le plus précis (actions, budget, objectifs pour chaque portefeuille, ...). Le rôle de ce pouvoir d’exception (transition), élu / désigné (transitoire) serait de :
donner espoir aux maliens afin qu'ils se surpassent pour s'impliquer efficacement dans les actions politiques à mener;
préparer et tenir de nouvelles élections générales;
stimuler la concertation nationale pour le contrat social. Ce contrat social serait à soumettre à la fin du mandat du gouvernement techno par les parties politiques et la société civile comme paquet au nouveau président élu;
susciter la bonne volonté, l'écoute et l'entre aide ainsi que de la compassion pour toutes les victimes, les réfugiés, les déplacés et les pauvres tout au long de ce processus.
Vos commentaires sont les bienvenus!
Merci cher Djibril Tabouré,
A bientôt,
Ma chère Zakiyatou
Merci pour l’analyse et mes encouragements pour la suite.
TABOURE